
sur le vif
Oksana Kornelyuk
J’emporte toujours un carnet avec moi. En pleine nature, au détour d’un voyage ou dans la douceur du quotidien, il me permet de capter la lumière qui glisse sur un paysage, la posture fugace d’un passant, l’énergie vibrante d’un lieu. À travers lui, j’explore la richesse du monde qui m’entoure, en m’affranchissant des contraintes pour mieux me laisser porter par l’instant.
Cette pratique est une respiration, un moyen d’être totalement présente, de ralentir pour mieux observer et ressentir. Elle nourrit mon travail en atelier, influençant mes aquarelles et mes peintures, tout en restant un espace de liberté absolue. C’est un laboratoire d’exploration où je peux jouer avec les formes, les textures et les contrastes, sans jamais chercher à maîtriser complètement la matière.
Dans mes croquis, il y a de l’intuition, de l’émotion brute et de l’inachevé volontaire. Ils sont la mémoire de mes expériences, la traduction d’un moment vécu, une invitation à voir le monde autrement – avec sensibilité, poésie et simplicité.
À travers le carnet, je ne cherche pas à copier la réalité, mais à en capter le souffle.